Mark Zuckerberg veut « connecter le monde » à Internet d’ici cinq ans

Connecter la planète entière d’ici 2020 : ce n’est pas la première fois que Mark Zuckerberg évoque sa volonté de rendre accessible Internet à tous dans les années qui viennent. Mais samedi 26 septembre, c’est devant les Nations unies, à New York, qu’il a annoncé que Facebook s’engageait dans une nouvelle campagne pour soutenir un tel objectif, avec la fondation des Nations unies, des ONG comme Save The Children ou Transparency International, mais aussi des personnalités comme Bill Gates, Richard Branson, Charlize Theron ou encore Bono.

Avec ce dernier, Mark Zuckerberg a d’ailleurs signé samedi une tribune commune dans le New York Times, dans laquelle ils précisent les raisons de cette campagne intitulée « Connect the world » (connecter le monde) :

« Au XXIe siècle, développement mondial et connectivité mondiale sont intimement liés. Si vous voulez aider les gens à se nourrir, se guérir, s’éduquer et trouver un emploi partout dans le monde, il faut connecter le monde. Internet ne devrait pas appartenir à seulement trois milliards de personnes, comme c’est le cas aujourd’hui. Il devrait être considéré comme un impératif pour le développement. »

Mark Zuckerberg a aussi annoncé ce week-end qu’il allait travailler avec l’agence des Nations unies pour les réfugiés afin de rendre Internet accessible dans les camps de réfugiés, mais sans préciser quand ni comment.

Drones et minisatellites

Facebook travaille déjà sur des moyens d’apporter Internet dans des zones peu connectées. En juillet, l’entreprise avait levé le voile sur Aquila, un drone de 400 kg capable de fournir une connexion wifi dans un rayon de 80 kilomètres. Facebook travaille aussi sur un projet de minisatellites.

Mais surtout, Mark Zuckerberg a lancé Free Basics (anciennement appelée Internet.org) dans plusieurs pays en développement comme l’Inde, la Zambie, le Kenya ou encore la Colombie, une application mobile permettant d’accéder gratuitement à certains services, parmi lesquels Facebook, Wikipedia, des sites d’information ou de recherche d’emploi. Surnommée « l’Internet pour les pauvres », l’application avait fait l’objet de vives critiques en avril en Inde, accusée de ne pas respecter la neutralité du Net en favorisant certains services par rapport à d’autres.

Google s’est, lui aussi, lancé à la course à la connectivité mondiale, avec son projet Loon, qui consiste à lancer des ballons gonflés à l’hélium dans la stratosphère. Il vient aussi d’annoncer dimanche qu’il allait équiper 400 gares indiennes de wifi gratuit dans les prochaines années, dont 100 d’ici fin 2016, afin de faciliter l’accès à Internet dans le pays.

Cette volonté de Google et Facebook de connecter le monde avait déclenché en 2013 les critiques de… Bill Gates, interloqué par leur sens des priorités : « si nous voulons améliorer la vie sur terre, il y a des priorités plus fondamentales à gérer, comme la survie et la nutrition des enfants », avait-il déclaré .