Patrick Artus

Entre 1990 et 2019, les pays développés ont connu une situation d’abondance, de travail et de biens, en raison de l’ouverture des échanges avec les pays émergents. Cette situation d’abondance globale se transforme très rapidement à partir de 2020, avec la hausse de la demande de biens qui suit la crise de la Covid (baisse de la demande de services, vieillissement démographique mondial, besoins importants d’investissement, forte demande de matières premières liée à la transition énergétique). Nous sommes désormais dans une situation mondiale de rareté et non plus d’abondance.

Certaines conséquences sont favorables : pressions à la hausse sur les salaires, taux d’intérêt plus rémunérateurs pour les épargnants, fin des bulles spéculatives…D’autres conséquences sont plus défavorables : coûts de financement plus élevés pour les États avec la hausse des taux d’intérêt réels, prix des matières premières plus élevés, persistance de l’inflation….

Biographie :

Officier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur, diplômé de l’Ecole Polytechnique, de l’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique et de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, il a été pendant 20 ans Directeur de la Recherche et des Etudes de NATIXIS puis Chef économiste et Membre du Comité Exécutif. Il est actuellement Professeur d’Economie à PSE (Paris School of Economics). Pendant des années, Patrick Artus a été membre du Conseil d’Analyse Économique auprès des Premiers Ministres Français, et administrateur de Total Energies pendant 12 ans. Il est aujourd’hui administrateur d’IPSOS et conseiller économique de NATIXIS.